1) Sur les conditions de la
saisine
Saisi le 29 juin pour se prononcer impérativement
avant le 12 juillet, date de la réunion de lAssemblée de Corse, le CESC est une
fois de plus, compte tenu des délais nécessaires à la reproduction et à
lacheminement des documents, contraint démettre un avis dans des conditions
dextrême urgence sopposant à toute analyse sérieuse du programme régional
de formation professionnelle et dapprentissage.
Cette précipitation, absolument injustifiée
sagissant dun programme pluriannuel, contraire aux formes légales et donc
susceptible dargumenter un éventuel recours, a conduit dans un premier temps la
Commission compétente du CESC à refuser dexaminer ce rapport.
Toutefois, conscient de son rôle dassistance
et soucieux dinstaurer les meilleures relations avec le Conseil Exécutif et
lAssemblée de Corse, le CESC, réuni en séance plénière, a finalement décidé
de formuler quelques observations qui ne pourront être que très générales et fondées
sur ses avis antérieurs.
Il espère simplement que lAssemblée de
Corse, qui ne dispose pas de plus de temps que lui, saura trouver le moyen détudier
le programme avec la sérénité qui doit toujours caractériser les délibérations des
organes territoriaux.
2) Observations générales sur le programme
régional de formation professionnelle et dapprentissage 1999/2000.
Le CESC tient avant tout à remercier les
services de la CTC pour les éclaircissements apportés en séance qui lincitent à
se prononcer favorablement sur leur présentation générale.
Ainsi quil le précisait en 1998, le CESC ne
doute ni de la compétence des services concernés ni du professionnalisme des centres de
formation quil a dailleurs pu apprécier très récemment à loccasion
dune séance dinformation à laquelle ils ont bien voulu participer.
Il sinterroge, par contre, comme les années
précédentes, sur lefficacité du système de formation qui, même sil
nest pas destiné à créer lemploi, doit " préparer la jeunesse
insulaire à s épanouir et à maîtriser son devenir " (Plan de
développement de la Corse).
Il est en effet essentiel que la formation
professionnelle se donne pour mission première dajuster au mieux ses actions aux
objectifs fixés par le PDC en suivant et anticipant les importantes transformations du
milieu économique, social et culturel.
En 1999, le Président du Conseil Exécutif cite un
responsable de la Commission des affaires européennes de lAssemblée de Corse qui
souligne " la nécessité de sattaquer aux problèmes de lemploi à
un niveau très local et très concret, avec des outils nouveaux ".
Cest essentiellement dans cette optique que le
Conseil a organisé, les 6 et 7 juillet 1999, deux journées dinformation sur la
formation professionnelle auxquelles étaient conviés les principaux responsables de ce
secteur (Institutionnels et Directeurs des centres). Ces derniers ont pu exposer, en toute
liberté, leurs actions, leurs projets, leurs difficultés et leurs attentes.
Au terme de ces échanges, qui seront poursuivis
durant lannée en cours, le Conseil se propose délaborer, avec la
collaboration des services de la CTC, un rapport de fond sur la formation professionnelle.
Cette initiative prouve, si besoin était, que le
Conseil tient à rester à lécoute permanente des acteurs " du
terrain ", tout en demeurant, bien évidemment, à la disposition des autorités
territoriales pour forger avec elles, si elles le souhaitent, ces " outils
nouveaux " dont, au tiers de la durée prévue pour lapplication du PDC,
la nécessité nest plus à démontrer. |