VU le Code Général des
Collectivités Territoriales, notamment ses articles L. 4421-1 à L.
4426-1 ;
VU le décret n° 92-1268 du 7
décembre 1992 relatif à la composition et au fonctionnement du
Conseil Economique, Social et Culturel de Corse, modifié par le
décret n° 98-1094 du 4 décembre 1998 ;
VU la lettre du 29 juin 2001,
par laquelle le Président du Conseil Exécutif de Corse demande
l'avis du Conseil Economique, Social et Culturel de Corse sur le
projet de programme régional de Formation Professionnelle et
d'Apprentissage 2001 - 2002 ;
Sur rapport de M. Jean-Pierre
LUCIANI ;
APRES EN AVOIR
DÉLIBÉRÉ,
PRONONCE L'AVIS
SUIVANT
Le Conseil Economique, Social
et Culturel de Corse note une augmentation de 1 % du financement
prévu dans le programme de Formation Professionnelle 2001 - 2002
avec une progression sensible dans le domaine de la formation des
actifs, mais également au niveau de l'apprentissage et en termes
d'actions en faveur des jeunes en difficulté.
Il approuve de manière
générale les orientations en faveur des publics en difficulté,
même si les contenus (orientations généralistes ou culturelles)
sont une reprise d'actions relevant plutôt de la formation initiale
et qui demeurent en état d'échec chez un public issu du système
scolaire.
L'œuvre de resocialisation de
ce public sans aucun bagage minimal permettant l'insertion paraît
primordiale et le Conseil ne peut qu'approuver cette orientation.
Dans le cadre de la politique
globalisante de la CTC visant à éviter les doublons, le CESC
demande que les objectifs des formations émanant des deux lycées
agricoles et du C. P. S. ne se chevauchent pas. Le choix des
formations a trop souvent privilégié la généralisation au
détriment de la spécialisation. Cet état de fait est la
résultante de programmes de formation élaborés en référence à
des orientations définies au niveau central.
Le Conseil souhaite que la
Collectivité Territoriale s'oriente sur la voie de la qualification
pour des secteurs qui sont aujourd'hui porteurs, afin de les
valoriser davantage et les rendre encore plus attractifs (petite
enfance, vente, secrétariat, emplois de proximité...).
Malgré des chiffres de
l'emploi apparemment encourageants dans la tranche d'âge des moins
de 25 ans, le Conseil trouve préoccupante la situation précaire
des emplois jeunes issus à la fois des collectivités locales et du
tissu associatif (environ 800 jeunes), mais également des
"emplois jeunes Education Nationale" (700 jeunes) qui ne
sont pas comptabilisés dans ce programme de formation
professionnelle.
Le Conseil Economique, Social
et Culturel de Corse estime que l'établissement d'un bilan sur la
mise en place en 2000 du "portefeuille des compétences"
est indispensable.
M. Lisandru Bassani a
voté contre le présent avis. Mme Sansonetti , MM. Agostini,
Graziani, Lalanne, Leca, Maginot, Paolantoni se sont abstenus. |