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Le CESC de Corse  
 
Jean-Pierre Luciani   AVIS DU C. E. S. C. N° 2001/14

sur le programme régional de Formation Professionnelle et
d'Apprentissage 2001 - 2002

Session du 19 juillet 2001

   
   

Le Conseil Économique, Social et Culturel de Corse,

réuni en séance plénière le 19 juillet 2001 à Ajaccio,

VU le Code Général des Collectivités Territoriales, notamment ses articles L. 4421-1 à L. 4426-1 ;

VU le décret n° 92-1268 du 7 décembre 1992 relatif à la composition et au fonctionnement du Conseil Economique, Social et Culturel de Corse, modifié par le décret n° 98-1094 du 4 décembre 1998 ;

VU la lettre du 29 juin 2001, par laquelle le Président du Conseil Exécutif de Corse demande l'avis du Conseil Economique, Social et Culturel de Corse sur le projet de programme régional de Formation Professionnelle et d'Apprentissage 2001 - 2002 ;

Sur rapport de M. Jean-Pierre LUCIANI ;

APRES EN AVOIR DÉLIBÉRÉ,

PRONONCE L'AVIS SUIVANT

Le Conseil Economique, Social et Culturel de Corse note une augmentation de 1 % du financement prévu dans le programme de Formation Professionnelle 2001 - 2002 avec une progression sensible dans le domaine de la formation des actifs, mais également au niveau de l'apprentissage et en termes d'actions en faveur des jeunes en difficulté.

Il approuve de manière générale les orientations en faveur des publics en difficulté, même si les contenus (orientations généralistes ou culturelles) sont une reprise d'actions relevant plutôt de la formation initiale et qui demeurent en état d'échec chez un public issu du système scolaire.

L'œuvre de resocialisation de ce public sans aucun bagage minimal permettant l'insertion paraît primordiale et le Conseil ne peut qu'approuver cette orientation.

Dans le cadre de la politique globalisante de la CTC visant à éviter les doublons, le CESC demande que les objectifs des formations émanant des deux lycées agricoles et du C. P. S. ne se chevauchent pas. Le choix des formations a trop souvent privilégié la généralisation au détriment de la spécialisation. Cet état de fait est la résultante de programmes de formation élaborés en référence à des orientations définies au niveau central.

Le Conseil souhaite que la Collectivité Territoriale s'oriente sur la voie de la qualification pour des secteurs qui sont aujourd'hui porteurs, afin de les valoriser davantage et les rendre encore plus attractifs (petite enfance, vente, secrétariat, emplois de proximité...).

Malgré des chiffres de l'emploi apparemment encourageants dans la tranche d'âge des moins de 25 ans, le Conseil trouve préoccupante la situation précaire des emplois jeunes issus à la fois des collectivités locales et du tissu associatif (environ 800 jeunes), mais également des "emplois jeunes Education Nationale" (700 jeunes) qui ne sont pas comptabilisés dans ce programme de formation professionnelle.

Le Conseil Economique, Social et Culturel de Corse estime que l'établissement d'un bilan sur la mise en place en 2000 du "portefeuille des compétences" est indispensable.

M. Lisandru Bassani a voté contre le présent avis. Mme Sansonetti , MM. Agostini, Graziani, Lalanne, Leca, Maginot, Paolantoni se sont abstenus.