VU le Code Général des
Collectivités Territoriales, notamment ses articles L. 4421-1 à L.
4426-1 ;
VU le décret n° 92-1268 du 7
décembre 1992 relatif à la composition et au fonctionnement du
Conseil Economique, Social et Culturel de Corse, modifié par le
décret n° 98-1094 du 4 décembre 1998 ;
VU la lettre du 13 juillet
2001, par laquelle le Président du Conseil Exécutif de Corse
demande l'avis du Conseil Economique, Social et Culturel de Corse
sur la modification du règlement des aides de la Collectivité
Territoriale de Corse concernant le sport et l'éducation populaire
;
Sur rapport de M. Jean-Pierre
LUCIANI ;
APRES EN AVOIR
DÉLIBÉRÉ,
PRONONCE L'AVIS SUIVANT
Le Conseil Economique, Social
et Culturel de Corse prend acte de la volonté de la CTC de sortir
d'un financement hypertrophié en faveur des clubs professionnels et
d'une répartition voulue plus équitable pour les petits clubs.
Bien que, techniquement,
soient mis en place des critères affinés pour définir la
distribution des subventions, le Conseil craint que l'on ne
s'achemine vers un émiettement des fonds et souhaiterait disposer
de précisions sur les structures administratives régionales
chargées d'établir la liste des clubs et associations ayant droit
aux aides le la Collectivité Territoriale. Il est, en effet, pour
le moins surprenant qu'un secteur économique et culturel aussi
porteur que la plongée sous-marine soit totalement exclu. Même si
toute activité sportive, y compris celle des clubs professionnels,
est - ou devrait être - éducative, il est très souhaitable de
distinguer le " sport-spectacle " de l'action
d'associations dont la culture et l'éducation populaires sont les
préoccupations constantes.
Le CESC relève en outre que
la Collectivité Territoriale n'a ni les moyens matériels ni même
les compétences pour assurer un contrôle objectif de la réalité
de la vie des clubs et, donc, des critères pertinents ouvrant droit
aux aides.
Le Conseil dénonce l'absence
de traitement du volet relatif à l'éducation populaire et à
l'information jeunesse, éléments indispensables à la politique
d'insertion sociale. L'éducation populaire n'apparaît que sous
forme d'effet d'annonce dans le rapport du Président du Conseil
Exécutif et sans le moindre contenu effectif.
Il demande que soit accordée
à la Collectivité Territoriale une compétence partagée :
* avec les communes, en ce qui
concerne les équipements sportifs des établissements
d'enseignement primaire ;
* avec l'État, pour l'élaboration et le suivi des programmes des
activités sportives scolaires.
S'agissant plus précisément
des critères de participation de la CTC au financement des
équipements sportifs, le CESC propose un taux minimal de 70 % afin
de ne pas handicaper l'implication des communes dans la politique de
maillage du territoire en équipements sportifs. Ce taux pourrait
d'ailleurs être revu à la hausse pour atteindre 80 % en fonction
de l'ampleur de l'enveloppe du Programme Exceptionnel
d'Investissement, dont le montant demeure inconnu à ce jour.
M. Bassani a voté contre cet
avis. MM. Agostini, Graziani, Grimaldi, Lalanne, Leca, Maginot,
Nordee, Paolantoni, Santoni se sont abstenus.. |