Le CESC de Corse  
 
     
   

SESSION DU 6 AVRIL 1999

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 AVIS DU C. E. S. C. N° 99/01

relatif au projet d’orientations budgétaires pour1999

(Sur rapport de M. Pierre AGOSTINI)
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 1 – Sur les conditions de la saisine

Le Conseil Economique, Social et Culturel s’est déjà prononcé sur les orientations budgétaires pour 1999. Toutefois, en raison de l’annulation des élections territoriales et de la non adoption du Budget Primitif dans les délais réglementaires, il est à nouveau saisi, conformément à la loi.

Bien que ne disposant pas encore, à ce jour, de règlement intérieur et en l’absence de commissions constituées, le CESC, installé les 25 et 29 mars 1999, s’est réuni en sections afin de préparer un avis en réponse à la saisine de M. le Président du Conseil Exécutif et dans le souci de respecter, autant que faire se peut, la procédure qui permettra à l’Assemblée de Corse de délibérer valablement.

2 – Sur les Orientations Budgétaires

a) Les recettes

    Le Conseil observe que la marge de manœuvre budgétaire est particulièrement étroite, ce qui explique le peu d’innovations par rapport aux années précédentes. L’expression même l’indique secteur par secteur : il s’agit de la dernière année d’exécution d’un plan de 5 ans.

    Il apparaît difficile de comprendre l’usage qui sera dévolu au reliquat des sommes non consommées lors des exercices précédents.

    La dotation générale de décentralisation semble insuffisante eu égard au transfert de compétences et est, en réalité, bien moins importante qu’elle ne paraît car elle contient l’enveloppe de la continuité territoriale.

    Sur les droits de consommation sur le tabac, la recette prévisionnelle tient compte d’une relative augmentation (de 125 à 138 MF) sans aborder le problème d’une éventuelle harmonisation des taxes souhaitée par l’Union Européenne.

    Le montant de la taxe sur les transports, instituée par délibération de l’Assemblée en 1992, est prévu en progression de 13% en 1999 par rapport à 1998, alors que le débat sur les modalités d’application de cette taxe n’est pas clos.

    La faiblesse apparente de l’emprunt est à rapporter à un budget qui contient l’enveloppe de la continuité territoriale et n’empêche pas que le poids de la dette reste lourd.

    Le Conseil estime positive la non augmentation des taux de la fiscalité régionale dont, de toute manière, le produit reste limité.

    b) Les dépenses

    Le Conseil s’est interrogé sur les dépenses et s’est demandé si celles-ci auront un poids réel sur le développement.

    Routes

    Le Conseil a noté avec intérêt l’effort, important par rapport à l’ensemble du programme routier, sur les routes départementales dites d’intérêt régional alors que ce réseau ne dépend pas de la C.T.C.

    Action économique

    On relève de nombreuses références à la notion de continuité ce qui peut surprendre, sauf à considérer qu’il s'agit d’un budget de transition et à espérer une remise à plat des interventions dans ce domaine.

    Dans le secteur économique, la non traduction en termes d’enveloppe budgétaire en direction du soutien et/ou du développement de l’emploi est regrettable.

    Agriculture

    Le CESC constate la stagnation des crédits consacrés à l’agriculture et souhaite qu’il y soit remédié lors de l’élaboration du budget primitif pour 1999.

    Équipements collectifs communaux et charte urbaine

    Le CESC souhaite l’augmentation des enveloppes destinées à favoriser le développement micro-régional et l’aménagement du territoire ainsi que la modification en profondeur du règlement d’aide aux communes de la C.T.C., pour favoriser les projets d’intercommunalité.

    Habitat

    L’engagement de la CTC sera poursuivi. Le Conseil attend beaucoup de résultats concrets de cet engagement.

    Environnement

    Le Conseil regrette que l’un des axes retenu dans le Plan de développement de la Corse ne soit pas concrétisé par une enveloppe plus substantielle.

    Formation professionnelle

    On peut se demander pourquoi la dotation stagne alors que des besoins nouveaux se font jour.

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    Au-delà d’une meilleure lisibilité des documents budgétaires, le Conseil souhaite disposer à l’avenir de tous les moyens nécessaires à l’élaboration de ses avis et, notamment, du concours des élus et des fonctionnaires territoriaux compétents.

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