Le CESC de Corse  
 
     
   

SESSION DU 27 AVRIL 1999

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AVIS N° 99/02

relatif à la carte des formations supérieures et des activités de recherche universitaire 2000/2003

(Sur rapport de M. Jean ROCCHI)

L’examen du rapport fait apparaître les faiblesses des infrastructures universitaires de la ville de Corti. Ces faiblesses posent le problème de l’accueil d’un nombre croissant d’étudiants, notamment du bassin méditerranéen.

L’objectif de 5000 étudiants est loin d’être atteint, l’Université n’en comptant que 3.500 à 3.600. La faiblesse des effectifs n’est pas seulement due à un retard dans les réalisations des infrastructures nécessaires, elle est aussi et surtout causée par une attractivité insuffisante tant dans le domaine des formations que dans celui de l’environnement socioculturel.

Le projet, à cet effet, présente une restructuration vers un pôle d’excellence en environnement qui met l’accent sur :

anipuce1.gif (1653 octets) la pluridisciplinarité

anipuce1.gif (1653 octets) la professionnalisation (création d’I. U. P. : Institut Universitaire  Professionnel).

Ce projet ne résoudra certes pas tous les problèmes de l’emploi à la sortie de l’Université, mais il a le mérite de créer des conditions favorables à une meilleure prise en compte des besoins environnementaux et de participer à l’émergence d’emplois nouveaux.

En conséquence, le CESC émet un avis favorable.

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AVIS N° 99/03

relatif aux mesures de rentrée dans les E. P. L. E. : modification des structures pédagogiques des collèges et lycées, modification de la sectorisation des collèges du " Grand Ajaccio " et du " Grand Bastia ", et aux propositions du Recteur pour le calendrier scolaire 1999/2000 et 2000/2001.

(Sur rapport de M. Jean ROCCHI)

Après avoir pris connaissance de la note académique sur le calendrier scolaire 1999/2000 et 2000/2001, le CESC observe que le principe de la spécificité est respecté : 2 jours ½ pour 1999, 1 jour ½ pour 2000.

Les examens, le baccalauréat ayant lieu aux mêmes dates sur tout le territoire national, le CESC, dans l’intérêt des élèves de l’Académie, émet un avis favorable.

Il approuve également la modification de la sectorisation en Haute-Corse (construction d’un collège à Biguglia) et celle des structures pédagogiques des collèges, des lycées et des lycées professionnels.

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AVIS N° 99/04

relatif aux propositions pour un Plan de Développement de l'Enseignement de la Langue et de la Culture Corses.

(Sur rapport présenté de M. Jean-Pierre LUCIANI)

Après le débat général du 17 juillet 1997 et la délibération du 20 novembre de la même année, adoptant le rapport "Présence et avenir de la langue corse", l'Assemblée de Corse est appelée à se prononcer sur un projet de plan de développement de l'enseignement de la langue et de la culture corses.

Le Conseil Economique, Social et Culturel, préalablement saisi de ce document conformément à la loi, tient à remercier la Directrice de la Formation, de l'Enseignement et de la Recherche ainsi que la Chargée de mission pour la langue corse pour les éclaircissements qu'elles ont fournis à sa Commission de l’éducation, de la formation, de la jeunesse et des sports et lingua corsa.

Il constate, de la part du Conseil Exécutif, une indéniable volonté d'œuvrer en faveur de la sauvegarde et de la promotion de la langue corse mais regrette qu'une véritable organisation de son enseignement - qui continue de reposer juridiquement sur la "circulaire Savary" dont il a déjà dénoncé l'insuffisance des dispositions - ne soit toujours pas proposée et que seule l'offre soit traitée.

La langue corse doit cependant être un facteur de cohésion sociale et d'accession des non-corses à la culture de la société dans laquelle ils ont décidé de vivre.

A cet égard, les propositions soumises au CESC ne sont pas à la hauteur de l'analyse et conclusions du rapport.

Sous cette réserve, le document du Conseil Exécutif apparaît, dans l'ensemble, pertinent mais appelle, cependant, quelques observations fondamentales.

On peut lire, à la page 5 du rapport du Président du Conseil Exécutif, : "de nombreux spécialistes n'hésitent pas à préconiser le choix d'une langue régionale dans le cadre d'un enseignement bilingue précoce, quand l'environnement s'y prête".

Le Professeur au Collège de France, Claude Hagège, auquel il est fait référence, a également déclaré, dans un entretien accordé à la revue "L'enseignant" (N° 90, avril 1997), à propos de la période la plus favorable pour commencer l'apprentissage des langues à l'école, : "La réponse me paraît claire, la période la plus favorable, c'est l'enfance. "

Un autre linguiste, Stéfan Moal, professeur de breton à l'IUFM (institut universitaire de formation des maîtres) de Saint-Brieuc et angliciste affirme "L'idéal est de parler une autre langue à un enfant, le plus tôt possible, soit dès deux ans, car l'enfant acquiert une langue alors que l'adulte l'apprend " (Le télégramme de Brest 9/04/97)

Or, le rapport propose : pour la maternelle, un cursus bilingue dans chaque école ; pour l'école élémentaire, des sites bilingues par secteur de collège ; pour le secondaire, des filières bilingues ; pour l'Université, 3 heures hebdomadaires généralisables.

S'il s'agit là d'une bonne démarche en vue de l'ouverture à l'enseignement bilingue, elle laisse cependant planer le doute sur la généralisation progressive de cet enseignement, dans l’attente de la signature par la France de la charte européenne des langues minoritaires.

Le Conseil rappelle qu'il a soutenu à maintes reprises, notamment dans son rapport "Da a gramatica à a pratica", que le socle de cette généralisation de l'enseignement bilingue était l'école maternelle et qu'il convenait donc d'offrir, dès la mise en œuvre du plan, les formations nécessaires pour atteindre cet objectif en cinq ans.

anipuce1.gif (1653 octets) Page 7 : "Le choix opéré en Corse était inspiré par le souci de ne pas créer des régimes scolaires particuliers, en veillant au contraire à un traitement indifférencié des élèves au sein de l'école publique : un principe similaire a d'ailleurs été énoncé par le rapport Poignant." Mais, on propose des cursus bilingues où l'option spécialisation remplacera la généralisation !

anipuce1.gif (1653 octets) Page 13 : "Le Président du Conseil Exécutif de Corse a négocié en novembre 1997 la délégation à l'Académie de 6 postes d'enseignants du second degré." Dans son rapport du 23 novembre 1998, relatif à l'actualisation du Plan de développement de la Corse, le CESC préconise la mise en place d’une brigade de 15 maîtres par département pour permettre la formation progressive des maîtres bilingues.

anipuce1.gif (1653 octets) Les sites bilingues. Outre qu'ils concernent seulement 500 élèves sur un effectif total de plus de 25.000, ils n'offrent aucune garantie de continuité (maîtres corsophones dans la filière ?). Le CESC a demandé que soit assurée la continuité de l’enseignement bilingue dans le 2ème cycle, puis dans le 3ème, pour les élèves ayant débuté un enseignement bilingue en maternelle (sauf dérogation sur demande écrite des parents. Des mesures valorisantes sont à prévoir pour les maîtres qui ont choisi le bilinguisme.

anipuce1.gif (1653 octets) Les sections méditerranéennes. Le CESC avait proposé qu'elles soient plus justement dénommées "classes euro-méditerranéennes". Il semble avoir été entendu en partie puisqu'elles deviennent "sections romanes". Mais n'y a-t-il pas un risque de les confondre avec les "parcours langues romanes" ? D'autre part, qu'advient-il de la culture sud- méditerranéenne ?

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AVIS N° 99/05

relatif aux orientations d'une politique de conservation et de valorisation du patrimoine organistique de Corse.

(Sur rapport de M. Joseph FONDACCI)

Le CESCC se félicite de la prise en compte de ce patrimoine. D'une richesse incomparable, il a permis de parler de la Corse comme "de l'Ile aux orgues".

Le CESCC rappelle que seule une politique globale de conservation et d'entretien, de formation et d'animation donnera aux orgues leur véritable place dans la culture et l'économie de l'île.

Dans cet esprit, le CESCC souhaite que les postes budgétaires ne soient pas figés. Ainsi, les 400000 F de dotation pourraient être (du fait d'un inventaire en grande partie réalisé) repartis sur les postes "entretien", "édition", "diffusion", "promotion".

Les efforts d'animation et de formation doivent aboutir à la création d'emplois partiels d'organistes principaux.

Lié à une politique de pluriactivité, ce secteur est susceptible d'être générateur d'emplois. Il serait souhaitable, que la CTC et la DRAC favorisent la création d'une fédération des Associations organistiques.

Compte tenu de cette organisation fédérative, le CESCC demande la nomination d’un représentant supplémentaire de ces associations au sein du Comité technique.

Sous réserve de la prise en compte des observations sus mentionnées, et de la recommandation relative aux postes budgétaires, le CESCC émet un avis favorable au rapport de Monsieur le Président du Conseil Exécutif.