Le Prés
Le CESC de Corse  
 
Maxime Nordee   AVIS DU C. E. S. C. N° 2001/16

relatif au rapport général sur la situation
de la Collectivité Territoriale de Corse pour 2000

Session du 22 octobre 2001

   
   

Le Conseil Economique, Social et Culturel de Corse,

réuni en séance plénière le 22 octobre 2001 à Ajaccio,

 VU le Code Général des Collectivités Territoriales, notamment ses articles L. 4421-1 à L. 4426-1 ;

VU le décret n° 92-1268 du 7 décembre 1992 relatif à la composition et au fonctionnement du Conseil Economique, Social et Culturel de Corse, modifié par le décret n° 98-1094 du 4 décembre 1998 ;

VU la lettre du 17 septembre 2001 par laquelle le Président du Conseil Exécutif de Corse demande l'avis du Conseil Economique, Social et Culturel de Corse sur la rapport général sur la situation de la Collectivité Territoriale de Corse pour 2000 ;

Sur rapport de M. Maxime NORDEE ;

APRES EN AVOIR DÉLIBÉRÉ,
PRONONCE L'AVIS SUIVANT

I) Remarques préliminaires.

Tout en relevant à nouveau l'effort de présentation des informations que contient le rapport, le Conseil considère, comme les années précédentes, que ce document n'est pas totalement conforme à l'esprit de l'article L. 4424-6 du Code Général des Collectivités Territoriales.
Ce texte dispose, en effet, que " Chaque année, le président du conseil exécutif rend compte à l'Assemblée, par un rapport spécial, de la situation de la collectivité territoriale, de l'activité et du financement de ses différents services et des organismes qui en dépendent ainsi que de l'état d'exécution du plan. Le rapport précise également l'état d'exécution des délibérations de l'Assemblée et la situation financière de la collectivité territoriale "...
Le Conseil réaffirme que ce rapport devrait être un document politique de synthèse et de mise en perspective globale des actions réalisées et non d'un recueil, aussi bien agencé soit-il, de comptes-rendus succincts des activités des services et de constats d'exécution - ou non - de délibérations ou d'opérations.

II) Bilan d'application cumulé du P. D. C.

Le CESC tient à nouveau à affirmer que, huit ans après l'adoption du Plan de développement de la Corse, la situation de la Corse ne s'est pas améliorée durablement. Le principal objectif du P.D. C. n'est pas en voie d'être atteint : "aménager le territoire pour reconquérir l'espace économique, social et culturel de l'île, afin d'accéder à une prospérité harmonieuse et raisonnée pour tous". L'absence depuis 1998 de toute activité en vue de l'adoption du schéma d'aménagement (cf. page 251) traduit cette carence.

III) Rapport d'activités des services, agences et offices territoriaux.

" Le Conseil Economique, Social et Culturel a pu constater que chaque service se borne à rappeler succinctement ses missions sans les relier à un plan ou programme annuel ou pluriannuel qui devrait, précisément, constituer la référence de son fonctionnement.
" Il en résulte que les rapports apparaissent comme des catalogues d'actions isolées sans objectif prédéfini et que leur examen, faute de permettre une évaluation des politiques, suscite de nombreuses questions auxquelles ils n'apportent pas de réponses.
" Pour pallier ces carences et donner, à l'avenir, toute leur valeur aux documents, le Conseil suggère qu'ils soient établis selon un schéma type qui mettrait en évidence :
* les objectifs fixés à moyen terme et les résultats escomptés ;
* les résultats réellement obtenus et leur analyse commentée (succès ou difficultés rencontrées, anticipations ou raisons des retards...). "
(Le texte ci-dessus est extrait d'un avis précédent.)

IV) Etat d'exécution des délibérations de l'Assemblée de Corse.

Cet état rend compte de l'exécution des délibérations votées par l'Assemblée de Corse en 2000, sans qu'il soit possible d'apprécier le véritable impact de celles-ci sur l'économie et la société insulaire, notamment dans le domaine de l'emploi.

V) Conclusion

Comme les années précédentes, le CESC constate le même effort d'harmonisation de la présentation du rapport sur la situation de la C. T. C.
Comme les années précédentes, le document ne répond qu'à minima aux prescriptions légales et ne correspond pas à " une véritable évaluation, en termes de retombées économiques et sociales ", il est seulement quantitatif.

   

 

 

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